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De A à Z

Robert Ambelain établit un programme de recherche de tous les signes et intersignes qu'avaient laissés dans la pierre les maîtres constructeurs. Il comprenait déjà, à l'âge de trente deux ans, qu'une renaissance s'imposait et que des filiations existaient ; bref qu'il suffisait de les retrouver; à la fois par l'esprit mais aussi par la lettre. Ce chercheur infatigable devait trouver des maîtres du passé. Ce furent Cornélius Agrippa et le révérend père Hautburn, auteur supposé de la Virga Aurea. Bref, il entrait de plein fouet dans un monde nouveau : celui de la Magie. C'était sa voie pour accéder au saint des saints.

L'historien, l'intellectuel, quittait ses vieux habits pour devenir un moine magiste opératif, grâce à la découverte d'un manuscrit à la bibliothèque de l'Arsenal : la magie sacrée d'Abramelin ; le Mage qu'il perfectionna dans le Sacramentaire du Rose+Croix et le premier tome de l'Alchimie Spirituelle dont le complément dormait dans les survivances initiatiques : Templiers et Rose+croix. Dès lors, son programme se précisait et l'action se concrétisait par le réveil, grâce à des filiations sérieuses d'ordres légendaires comme celui de Péladan ou celui de la Stricte Observance Templière, avec comme toile de fond : la Rose+croix d'Orient et Memphis-Misraïm.

Il avait compris que depuis l'aube des temps, deux grands courants de même nature mais de forme différente s'opposaient, luttaient, se déchiraient, à cause de la confusion entre pouvoir et autorité ; que la gnose des Ophites, celle de Basilide, de Valentin et des carpocrates, coïncidait sur un autre plan avec celle des kabbalistes juifs et chrétiens ; que les anciens mystères d'Isis et d'Osiris se mariaient étroitement avec ceux de Thrace, d'Eleusis et des Cabires ; que la maçonnerie était la synthèse moderne encadrant, disciplinant par l'esprit les vieux concepts des anciens mages, devins ou autres pythonisses, mais qu'elle avait très vite oublier le « fond » c'est à dire la parole perdue qu'elle prétendait rechercher, sauf sur le plan de « l'Egrégore » .

En un mot, le révolutionnaire mystique, le provocateur magique, commença à triturer le sablier, à s'opposer à toutes les fables, à toutes les légendes quand l'éditeur Robert Laffont lui ouvrit ses portes et sa collection Noir et Or. Nous étions après 1968, en 1970, quand une bombe atomique éclata avec son livre « Jésus ou le mortel secret des templiers » , première marche d'une longue contre-enquête sur des sujets brûlants et sulfureux : la vie secrète de Saint-Paul, les lourds secrets du Golgotha, le secret d’Israël ; plus d'une vingtaine d'ouvrages où les talents du chercheur de vérités flirtaient avec la polémique soigneusement entretenue par les directeurs de collection, chez Robert Laffont.

Ce chercheur de vérités, ce provocateur qui utilisa les contraires dans la polémique, ce grand maçon qui me disait en 1982 : « A Paris dans nos loges, nous utilisons et nous conservons la règle, le compas et l'équerre » . La règle du grand architecte donne satisfaction à tout le monde, car nous souhaitons avoir parmi nous tous les hommes de bonne volonté, qu'ils soient bouddhistes, musulmans, juifs, chrétiens, ou tout simplement spiritualistes. Le grand architecte n'est pas défini en tant que tel, ce qui nous permet d'avoir une philosophie assez souple, pouvant notamment se pencher sur les problèmes de la science » . Ce défenseur de l'église Gnostique, ce rose+croix réalisé grand amoureux du mouvement du XVIII siècle, ce grand hiérophante de l'Ordre de Memphis-Misraïm, était aussi le Grand Maître de l'Ordre des Elus-Cohens, un martiniste accompli, plus martinéziste qu'adepte de Louis-claude de Saint-martin, parce que, là encore, il avait compris que les idées de Martinez de Pasqually venaient de la Rose+croix d'Orient et des frères initiés d'Asie ; bref de la grande Kabbale, celle des juifs et des chrétiens comme de l'Islam le plus pur. Peu importait le pays pourvu que l'esprit éclate et donne sa semence …

Toute sa vie, il rassembla ce qui était épars par la pratique de l'occultisme, d'une façon lucide car il doutait comme les grands mystiques, il connaissait très bien la problématique de la magie car l'homme moderne se méfiait à la fois de l'inconscient et du subconscient. Dans l'évocation d'Hariel, il eut la révélation et il sut que le petit homme devait se méfier d'être sans préparation, dans le feu vivant. Dieu vous garde lui conseilla un ami ...

En 1982, dans son appartement près de la place d'Italie, il était pessimiste pour l'avenir. Lui qui avait connu deux guerres effroyables, il tremblait pour les futures générations car au fond, il voyait bien que le matérialisme triomphait, que la tradition se perdait et que l'espoir de la réintégration, si chére à Martinez de Pasqually, s'éloignait de ses contemporains.

En 1984, il confia sa charge de grand hiérophante à Gérard Kloppel, mais en 1994,il écrivit Retour à Alexandrie comme si son âme, son esprit, son corps, n'avaient jamais quitté la vieille terre des mystères d'Isis et d'Osiris.

Le gardien du seuil l'attendait pour lui dire : « merci Monsieur Robert Ambelain pour avoir réveiller nos déesses et nos dieux ancestraux » ,pour avoir retrouvé la filiation des égrégores et le parfum de la mer qui s'allie avec le soleil et qui a pour nom : l'Eternité.

C'est la raison pour laquelle notre loge sera attentive à vous faire revivre à chaque fois quand nous invoquerons l'ange Hariel, quarante sixième de son état, vous qui avez refusé le principe de la résurrection mais admis le concept de la réincarnation ... A bientôt MONSIEUR ...