Vous êtes ici:

La tradition

Sources secrètes de Memphis Misraïm

Rite des Philalèthes de Narbone

Cornélius Agrippa

Pic de la Mirandole

Rite de Prague

Mystères antiques

Affaire Boutard : la Table d'Isis

Piobb et les sciences secrètes

Martinez de Pasqually

Manifeste pour une Franc-Maçonnerie Opérative

La filiation

Rechercher:

Général:

Page d'accueil

Contact

Mentions légales

De A à Z

Le rite primitif de Narbone, est avant tout une création familiale associant des alchimistes comme Touzay du Chanteau et Clavières, et des officiers de l'Ordre de malte, représentés par les membres du chevalier d'Armissan, la famille de Chefdebien. La tombe d'un Chefdebien, non loin de l'abbaye de Fontfroide, face au château de Casteillas à quelques kilométres de Narbone, est un obélisque curieusement orienté. Celle du patriarche de la famille, mort un dix sept janvier, fête de la Sainte Roseline, à Bizanet est tout-à-fait surprenante car elle fait référence à la véritable histoire de Rennes-le-Château. Le frère de l'abbé Saunière, Alfred, fût le précepteur des enfants, mais vite écarté, ayant dérobé des papiers importants.

Lorsque le Marquis de Chefdebien demanda la reconnaissance de son rite au Grand Orient et notamment son chapitre du Grand Rosaire, les actes fondateurs, en un premier temps firent défaut. L'auteur du Cartulaire de Prouilles, Jean Guiraud, dont le pseudonyme fût Benjamin Fabre, publia en 1913 toute la correspondance dudit Marquis, avec pour titre : « Un Initié des Sociétés secrètes supérieures : Franciscus Eques a Capite Galeato (1753-1814) » et pour préfacier Copin-Albancelli, un anti-maçon primaire.

D'après la notice de France-Spiritualités, le rite primitif fut établi dans une loge fondée le 27 Novembre 1779 par le Vicomte de Chefdebien d'Aigrefeuille avec ses six fils. La loge et ses quatre chapitres furent définitivement installés le 19 avril 1780. Il était dit dans sa patente de constitution qu'il s'agissait d'un Rite "peu connu", mais d'une origine lointaine dont les anciens frères avaient visité les principaux Orients de la Syrie et deux Indes et qu'ils avaient vu de près le grand copte enseveli sous son grand voile noir ...

Le Rite primitif eut un grand retentissement dû à l'intense activité de son principal propagateur, le marquis François de Chefdebien d'Armissan (1753-1814). Celui-ci représenta le Directoire Ecossais du Rite rectifié de Septimanie (Montpellier) au convent des Gaules en 1778 et au convent général de la Stricte Observance à Wilhelmsbad en 1782. La loge des Philadelphes fonctionna jusqu'en 1791-1792. En 1805, le marquis de Chefdebien sollicita du Grand Orient des lettres d'agrégation. L'affiliation fut accordée par le Directoire des Rites le 27 septembre 1806, mais le Rite ne tarda pas à s'éteindre.

Jean Guiraud, alias Benjamin Favre, crie au complot. A la page 349 de son livre, il écrit : « Cambacérés a trahi l'Empereur, car, ami des Talleyrand, des Fouché, des Condorcet, des Mirabeau, des Savalettes de Langes, de l'Eques a Capte Galeato » . Fervent adepte de l'Ecossisme, dont les doctrines à la veille de la révolution s'étaient fondues avec celles des philalèthes du Rite Primitif, du Martinisme et de l'illumisme Bavarois, Cambacérés connait le vrai but : substituer les constitutions maçonniques aux constitutions politiques des états, remplacer par les dogmes de la secte, les dogmes de la religion révélée.

En fait, Jean Guiraud est effrayé de ces renaissances successives qui font surface, qui émergent à chaque siècle depuis le catharisme, en passant par les fidèles d'amour et il s'empresse de noircir ces révolutions de la grande Gnose que les inquisiteurs ont appelé hérétiques. Garibaldi, en réunissant Memphis et Misraïm, retrouvera la grande tradition pour un temps.

En 1813, le Marquis de Chefdebien passe à L'Orient Eternel. Les frères Joly et Gabboria ramènent à Paris le corpus égyptien avec son échelle de Naples (Bibliothèque d'Alençon). Les mains invisibles des rose+croix viennent de marquer un nouveau point dans la restauration de l'antique tradition.